Ironie und Autorität

„Nous venons ainsi à l’ironie. On peut poser en principe qu’un esprit qui a le goût et les moyens d’imposer la contrainte est imprerméable à l’ironie. On ne voit pas Hitler, pour ne prendre qu’un example parmi d’autres, utilisier l’ironie socratique. Il reste donc que l’ironie demeure une arme sans précédente contre les trops puissants. Elle complète le refus en ce sens qu’elle permet, non plus de rejeter ce qui est faux, mais de dire souvent ce qui est vrai.“ (Camus 2012)

Zugegeben, die Ironie kann ein mächtiges Werkzeug im Kampf gegen die Autorität unter Bedingungen der Zensur sein. Sie wird jedoch stumpf, wenn sie sich gar nicht gegen Autorität richtet, wenn sie gar nicht sagt, was nicht gesagt werden darf, sondern zu einer universell-gleichgültigen Haltung wird. Die kontextlose Lobpreisung der Ironie beraubt sie ihres Vermögens. Sprachlich hat es unendlich viel mehr Wert einen Polizisten ironisch zu beleidigen, als philosophisch einem postmodernen Fetisch der Ironie zu huldigen.

Camus, Albert 2012 [1939]: Le manifeste censuré de Camus [les quatre commandements du journaliste libre], Le Monde vom 17.3.2012.